Si les cas de violations de la liberté religieuse augmentent à Cuba, les experts se réjouissent de la volonté des chefs religieux de les dénoncer publiquement.
Selon un rapport de la Christian Solidarity Worldwide publié hier, les cas de violations de la liberté religieuse ou de conviction ont augmenté dans un contexte de « troubles civils sans précédent ».
Intitulé Patrie, foi, vie : un appel à la liberté à Cuba, ce rapport fait état de 272 cas impliquant 498 violations de ces libertés. Selon ces experts, il y avait eu 203 cas en 2020 et 260 en 2019.
Le rapport dénonce la détention arbitraire, le refus de visas religieux, les menaces, le harcèlement et les abus physiques, la fermeture forcée de lieux de culte, l’interdiction d’assister à des services religieux, l’interdiction de voyager à l’étranger et la perte d’emploi.
Mais dans ce contexte dramatique, le rapport pointe également « des raisons d’espérer ».
« Malgré tout cela, il y a des raisons d’espérer. Cela s’illustre, par exemple, par la volonté accrue des chefs religieux et des associations religieuses de dénoncer publiquement les violations des droits de l’homme, et de soutenir le FoRB et les droits associés comme la liberté d’expression et la liberté de réunion. C’est l’une des principales raisons pour lesquelles le scénario diffère considérablement de celui de 2003. »
Christian Solidarity Worldwide appelle le gouvernement cubain à « procéder à des réformes attendues depuis longtemps pour s’assurer que les droits fondamentaux de tous sont protégés et respectés ». L’organisation affirme également qu’il sera désormais essentiel « que la société civile indépendante à Cuba, y compris les groupes religieux, continue de recevoir le soutien de la communauté internationale ».
M.C.